Au bureau

Troubles musculo-squelettiques : causes et solutions

Par Benjamin Chabert , le 6 janvier 2022 , mis à jour le 2 février 2022 - 4 minutes de lecture
TMS

Dans le secteur du commerce, 98 % des maladies professionnelles sont liés aux troubles musculo-squelettiques. Ces affections ont un impact financier direct sur les entreprises. Avec l’essor du télétravail, on observe une recrudescence de ces pathologies.

Le point sur les troubles musculo-squelettiques (TMS)

En 1993, moins de 4000 cas de maladies professionnelles étaient observés. Tandis qu’en 2011, on reporte plus de 30 000 cas, soit presque 14 fois plus en l’espace de 18 ans.

Sans grande surprise, les TMS constituent la première maladie professionnelle reconnue en France. Un tableau des maladies professionnelles répertorie les différentes pathologies et affections.

Quand une maladie est-elle dite professionnelle ?

Si la pathologie est une conséquence directe de l’exposition du travailleur à un risque sur son lieu de travail, alors il s’agit d’une maladie professionnelle.

Ce risque peut être d’ordre : physique, chimique, biologique, ou résulter des conditions dans lesquelles l’activité professionnelle est exercée.

Quels sont les secteurs les plus touchés par les troubles musculo-squelettiques ?

Les TMS impactent directement les secteurs suivants. Voici par ordre d’importance le pourcentage des maladies professionnelles liées à des TMS :

  • Le commerce : 98 %
  • L’agroalimentaire : 97 %
  • La propreté : 97 %
  • Le soin à la personne : 95 %
  • La logistique et le transport : 95 %
  • Le BTP : 91 %.
  • L’industrie métallurgique : 79 %

Les arrêts de travail concernent différentes zones du corps. Par exemple pour le secteur du transport, 70 % des arrêts sont liés au mal de dos.

Identification des causes

Parmi les troubles musculo-squelettiques on compte notamment : le syndrome du canal carpien (poignet), les lombalgies (dos) et cervicalgies (cou), l’épicondylite latérale (coude).

Ce sont principalement les membres supérieurs qui sont touchés par les TMS. Il existe cependant des pathologies concernant les membres inférieurs comme l’hygroma du genou.

Ces troubles sont principalement causés par des facteurs dits « biomécaniques » :

  • posture,
  • force,
  • durée de l’effort,
  • répétition du mouvement.

Le travail assis prolongé entraîne une inversion de la courbure du dos ainsi qu’un pincement du disque.

La répétitivité du geste est souvent mise en cause car un travail répétitif sollicite les mêmes régions musculo-squelettiques. En revanche, on peut difficilement déterminer quand ces troubles vont apparaître. Il n’y a pas de norme, ni de règle concernant la répétition d’un mouvement.

Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres mais il y a tout de même des facteurs aggravants comme le stress au travail, l’insécurité ou l’insatisfaction. Tous ces éléments entrent dans la catégorie des facteurs psychosociaux.

Solutions TMS

TMS : quelles sont les solutions, quelle prévention ?

Les facteurs psychosociaux sont difficilement identifiables. Cependant, les managers doivent tenir compte du stress engendré par la charge de travail afin de ne pas porter atteinte à la qualité de vie au travail. Voici des mesures complémentaires à mettre en place à votre niveau ou au sein de vos équipes.

Le sport

Encourager l’activité sportive en entreprise est une stratégie qui a fait ses preuves. Pour lutter contre les TMS et les mauvaises postures, certaines entreprises ont mis à disposition de leurs employés une salle de sport.

Il est aussi conseillé de se rendre en vélo au travail, d’aller courir, de s’étirer et de pratiquer le yoga. Il existe des contre-postures afin de soulager les tensions lombaires. Toutes ces mesures semblent évidentes, cependant les chiffres montrent bien que l’activité sportive est délaissée.

L’équipement, les outils pour soulager les tensions musculo-squelettiques

Une souris ergonomique ou verticale permet de soulager les douleurs engendrées par le syndrome du canal carpien. Un siège de bureau ergonomique maintient le dos dans une bonne position.

Le port d’une ceinture dorsale est intéressant afin de réaliser une rééducation posturale. Cependant, la meilleure méthode reste le sport et la musculation de la zone la plus sollicitée.

Faire des pauses et varier les tâches

Au final, le modèle du fordisme et du taylorisme ne semble pas avoir dit son dernier mot. Car les travailleurs sont de plus en plus cantonnés à réaliser les mêmes tâches et de façon répétée.

Afin de lutter contre cela, instaurez des pauses dans votre entreprise, autorisez vos équipes à varier les tâches. Réorganisez les espaces de travail : vélo bureau, bureau debout, etc.

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Benjamin Chabert

Benjamin est chef d'entreprise et anciennement kinésithérapeute. Il a à cœur de proposer les meilleures solutions aux entreprises pour concilier performance et bien-être au travail.